VendrEDI | ![]() |
lettre de Claude Chiaramonti | ||
sur les
données de l'échange électronique |
||||
Numéro 68 10 octobre 2003 |
L'offre d'Agena 3000
|
Des S. Web à l'EDI :
|
|
prête pour
XML
|
remettre les choses à l'endroit !
|
Agena
3000 édite et commercialise depuis plus de
20 ans des solutions s'adressant aux fournisseurs de la
grande distribution, avec notamment son produit phare : GENACOD. Ce
PGI (ou ERP) intègre un module totalement autonome pour
la gestion des flux EDI. Ce module, baptisé
GENEDI, a fait l'objet d'une refonte totale en 2001.
L'objectif de cette ré-écriture
étant d'assurer l'adaptation de l'EDI aux
réseaux IP et au langage XML. Le nouveau module présente donc les caractéristiques suivantes : - intégration IP :
pilotage des opérations de planifi-cation et
d'exploitation par le biais du
navigateur en local ou à distance ;
utilisation de la messagerie Web pour la
remontée des alertes ; prise en compte progressive de SOAP,
EDIINT AS2 ou ebXML ;
- nativement XML : quel que soit le message à tra-duire, normalisé Edifact, Gencod etc. ou proprié-taire CSV, ASCII etc. il passe par une phase de tra-duction interne en XML et est restitué, après une conversion XSLT, dans le langage de destination ; - intégration de la répartition de charge : grâce à un système de séquençage des opérations élémen-taires, il est possible de faire traiter à des serveurs "esclaves" tout ou partie des opérations élémen-taires, ce qui permet d'absorber les pics importants de volumétrie ; - sécurité optimisée : l'architecture mise en oeuvre permet de simplifier, voire d'automatiser, les pro-cessus de reprise des traitements sur incidents ma-tériels ou de communication ; - traçabilité des messages : de nouvelles fonctions systèmes permettent à l'opérateur de suivre toutes les phases intermédiaires de traduction et d'échange transitant par GENEDI. L'objectif ainsi atteint par GENEDI, est d'avoir marié IP et XML avec les fonctionnalités tradi-tionnelles de l'EDI, traduction et communication, en intégrant des mécanismes de sécurité novateurs, et en faisant en sorte que le produit dans son ensemble soit attractif pour des non initiés. La volonté d'Agena 3000, pour qui XML sera bien le langage de l'EDI de demain, est d'être immé-diatement en mesure d'accueillir les standards métiers XML, au fur et à mesure qu'ils s'implémen-teront dans les entreprises. Pour en savoir
plus : www.agena3000.fr
|
L'EDI n'est plus désormais
considéré que comme le grand-père de
l'e-business, mais, loin de se mettre en retraite,
continue à se développer, en particulier aux USA. Comme,
en même temps, les jeunes Services Web font beaucoup de bruit
et s'annoncent incontournables, l'articulation Services Web et EDI
doit aboutir à une complémentarité et non à une
guerre de chapelles.
L'EDI s'est développé pour des
transactions répéti-tives entre partenaires
réguliers suivant des formats standardisés en
scénarios machine to machine, et même
application à application. L'EDI s'est ensuite
assoupli pour accueillir de nouveaux petits parte-naires
occasionnels avec l'EFI et le Web EDI. Les Services Web, au
contraire, consistent à définir le service pour ceux qui
voudront l'invoquer, à l'occasion, donc en human to
machine. Mais si l'EDI a dû s'assouplir, les Services Web
doivent, à l'inverse, prévoir qu'ils devront offrir une
variante automatisée, machine to machine, pour le cas
où, les partenaires étant satisfaits du service, ils
souhaiteraient péréniser leur relation en figeant leur
business process. Et là, il serait dommage que ces
deux mouvements en sens inverse se loupent et ne s'appuient pas
l'un sur l'autre ! En particulier, il serait très
dommage de ne pas tenir compte de l'expérience du vieux
papy EDI !
A noter que voir l'EDI comme
aboutissement et non plus point de départ, serait
remettre les choses à l'endroit : on se marie après avoir
fait quelques essais, et non l'inverse ! C'est ce que voulait faire
ebXML avec ses registries de profils d'entreprises et de
business process possibles. Mais, si le niveau
messaging du framework ebXML semble devenir
un standard, il n'en pas encore de même pour les
registries. Alors que des répertoires UDDI internes
sont nombreux et s'étendent prudemment vers l'extérieur
pour des Services Web externes, méca-nisme bottom up
plus souple que de passer directement à un quasi-EDI
automatisé en ebXML. Le développement de
l'e-business s'appuiera sur des rapprochements, type
RosettaNet-BPEL (cf page 2), comme sur un positionnement
de
![]() |
![]() |
Pour que "le message passe" il faut être d'accord sur le sens des données Petit Glossaire du B2Bfr |
EAN/UCC/RosettaNet
|
Synergie UDDI-WSDL
|
|
distribuent les standards
!
|
|
pour les Services Web et la SOA
|
Depuis quelques mois, RosettaNet est une
filiale d'UCC, lui-même rattaché à EAN
international, comme l'est Gencod EAN France. Cela donne une
très belle capacité de standardisation pour la
grande distribution qui peut, grâce à RosettaNet,
proposer ses préconisations dans les secteurs verticaux
en amont. D'autant qu'un rapprochement avec BPEL est
prometteur : WSBPEL d'Oasis préparant sans doute le standard
de demain pour l'exécution des Services Web, son couplage avec
la description des business process suivant les PIP
de RosettaNet pourrait devenir un scénario gagnant de la
distribution qui améliorerait le GCIP d'EAN-UCC (Global
Commerce Initiative Protocol), conçu sans
pouvoir tenir compte des Services Web.
En plus du groupe WSBPEL, RosettaNet
parti-cipera d'ailleurs activement aux groupes d'Oasis traitant des
standards de la supply chain comme EPS
(Electronic Procurement Standardization) et UBL
(Univeral Business Language). Double enrichissement entre
la vocation horizontale d'Oasis et l'expérience verticale
d'adaptation aux processus métiers de RosettaNet. D'une
part, cela permettrait à Oasis, déjà responsable du
niveau messaging d'ebXML, d'être aidé dans sa
reprise de l'aspect business process d'ebXML, plus ou
moins aban-donné par le Cefact-Onu. D'autre part cela
confor-terait la présence de la grande
distribution au centre des instances de standardisation du B2B
pour faciliter les interfaces avec les secteurs amont.
Par ailleurs, c'est à UCC que l'Onu a
demandé de gérer la nomenclature UNSPS, open
standard officiel pour la classification des produits et
services, notamment utilisé dans UDDI. De même, UCC
va-t-il migrer progressivement son système d'iden-tification
EDI pour les parties à un process vers
le système mondial GLN (Global Location Number)
de l'EAN-UCC System.
Autre outil d'avenir, la technique RFID,
Radio Fre-quency IDentification (cf VendrEDI n° 65)
dont la distribution s'est aussi emparée comme moyen de
standardisation de la logistique prolongeant les codes à
barres : après Microsoft, c'est IBM, Sun et Oracle
qui ont inclus les spécifications RFID dans leurs
dif-férents produits-phares.
Tous ces outils ne pourront que conforter les
avan-cées internes au secteur en matière de
synchron-isation des données, en particulier pour simplifier
la gestion des catalogues électroniques (cf VendrEDI n° 59).
Au total, la grande distribution mondiale reste un des secteurs
où la concurrence n'empêche pas de travailler ensemble
sur les standards.
|
Si parmi les standards de base des services
Web, XML et SOAP semblent rentrer dans les moeurs, il n'en est
pas de même de WSDL (Web Services Description
Language), et surtout d'UDDI (Universal Description
Delivery and Integration) qui peuvent être mis en oeuvre
seuls, mais s'épaulent aussi mutuellement. D'où l'urgence
de leur amélioration propre comme de leur synergie. Concernant
tout d'abord l'amélioration d'UDDI, à peine la
version 2 a-t-elle été standardisée par
Oasis qu'est annoncée une version Beta 1 de l'UBR (UDDI
Business Registry) pour la version 3 d'UDDI à
destination des développeurs de Services Web. Cette Beta est
annoncée par l'UBR Operators Council qui est
composé de Microsoft, IBM, NTT et SAP : en relation avec
Oasis, ils gèrent le réseau d'UDDI publics qui ne
deviendra vraiment U (Universal) que s'il peut être
facilement enrichi à partir des UDDI internes. C'est un des
buts recherchés par cette V3 d'UDDI qui fournira une
racine unique pour l'enregistrement de tous les identifiants, les
keys, de Services Web. Voir VendrEDI n° 59. A
cette souplesse d'enrichisse-ment des registries UDDI
s'ajoutera la sécurité de la signature électronique
des entreprises certifiant la véracité des services
annoncés.
Concernant WSDL pour la description des
services offerts, l'amélioration de sa facilité
d'utilisation peut venir du
subset proposé par WS-I dans son Basic
Profile 1.0. Mais encore faut-il connaître et tester
WSDL, par exemple avec un outil pouvant être
évalué librement comme le Mindreef's.
Quant à la synergie WSDL-UDDI,
l'information de description d'un service dans WSDL est
complé-mentaire de celle pouvant se trouver dans UDDI pour le
même service. Des best practices ont
été publiées dès 2001 sur la manière
d'utiliser WSDL dans un registre UDDI. Le groupe UDDI d'Oasis avait
publié en juin une
nouvelle approche pour utiliser WSDL dans un registre UDDI. De
plus, IBM apporte, toujours pour les développeurs, des
précisions dans un document en trois parties dont la
première rappelle les
structures respectives d'UDDI et de WSDL
pour illustrer la modélisation du
mapping de WSDL dans UDDI.
En tout cas, l'amélioration des outils
WSDL et UDDI ne peut que contribuer à faciliter le passage au
nouveau paradigme, l'architecture orientée ser-vices
(SOA), m
![]() |
Ce numéro 68 de VendrEDI a été adressé à 1131 abonnés Pour écrire |
Tous les numéros de VendrEDI peuvent être téléchargés à http://www.actimum.com/acvendredi.htm |